Comment devenir plus écologique par l’intermédiaire de son jardin ?

Vous possédez un jardin, vous l’aimez, et même le chouchoutez pour certains d’entre vous. Mais !!! Si l’écologie vous attire et vous inspire, vous ne savez pas par quel bout commencer pour devenir plus écologique à travers votre jardin ?

Voici quelques conseils simples pour commencer… et approfondir le début de la question.

  1. Le compost

Vous en avez entendu parler des milliers de fois, lu des articles sur le sujet ou suivi des formations pointues sur la lombriculture, et finalement ça vous donné l’impression de devoir repasser le BAC une deuxième fois, donc vous avez abandonné…

Alors qu’il suffit : de trouver un coin de jardin plutôt à l’ombre (au soleil il faudra l’arroser plus régulièrement), pas trop loin de la cuisine et d’y coller une palette en bois sur le sol, 4 piquets plantés aux angles, et de faire le tour avec un grillage à poule ou autre sur 1m de haut. Vous y déversez vos déchets de tontes, vos épluchures de légumes et de fruits et ceux qui ont pourri (pas les agrumes, trop longs à décomposer). Vous n’y mettez pas vos mauvaises herbes ! Vous remuez le tas une fois par mois à la fourche-bêche, vous l’arrosez quand il fait trop sec, et vous récupérez le compost une fois que le mélange est devenu comme de la terre bien noire (au bout de 6 à 9 mois). Vous le mettez au pied des arbustes et arbres qui rament un peu, au pied des rosiers, dans le potager, et vous l’incorporez à la terre existante avec une petite pelle ou griffe.

      

 

Avantages : vous réduisez vos déchets d’un tiers, vous n’achetez plus d’engrais chimique, et vous ne portez plus vos sacs d’herbe coupée à la déchetterie.

Conseil pratique : achetez une petite poubelle intermédiaire à mettre dans votre cuisine pour stocker les épluchures le temps de les transvaser dans le compost une ou deux fois par semaine. Vous pouvez les mettre dans un sac en papier (genre fruits et légumes) et jeter le sac rempli dans le compost, il se décomposera avec le reste.

  1. Le potager

Là aussi, vous avez l’impression d’avoir loupé l’examen, avec vos carottes rabougries et vos tomates au cul noir… donc vous avez abandonné.

Alors qu’il suffit : de trouver un coin très ensoleillé (j’insiste) dans le jardin, de faire un tas avec de la paille, du compost et de la terre existante, et sur cette butte de planter par exemples des plants de tomates, des oignons et des pommes de terre qui sont faciles pour commencer. Attention, vaut mieux commencer modeste et jeter un œil régulièrement sur vos protégés, que de vouloir faire Villandry et vous tirer une balle parce que vous avez des courges qui étouffent les haricots sur 200 m2. Arrosage régulier (voulant dire toujours au même rythme et non pas tous les jours) pour éviter le cul noir sur les tomates ; on désherbe quand les pieds sont petits puis on laisse tout pousser façon permaculture quand les pieds ont bien grandi. On peut tailler le haut des pieds de tomates quand ils font 1m30 de haut, pour que la sève aille dans les fruits déjà là plutôt que dans de nouvelles fleurs. On n’oublie pas de récolter !!!!!!!!

  

Avantages : vous mangez vos propres tomates (mille fois meilleures) qui sont bio du coup et vous avez l’impression de damer le pion à Monsanto, à la grande distribution et à votre mère qui s’est toujours mieux débrouillée que vous dans le potager… 😉

Conseil pratique : quand vous serez un peu rodés avec votre potager, achetez des graines de légumes fertiles (chez Kokopelli par ex.), que vous pourrez récupérer d’une année sur l’autre pour les replanter (les graines à l’intérieur des tomates font de nouvelles tomates à semer l’année suivante, eh oui, c’est le principe !)

 

  1. Les feuilles mortes

Vous êtes du genre à les mettre en sacs et à les brûler ou à les évacuer en déchetterie ? Que nenni ! Ratissez-les au râteau à gazon, et mettez-les dans vos massifs entre les arbustes et les vivaces où elles nourriront le sol en se décomposant, garderont l’humidité et empêcheront les mauvaises herbes de se développer… Exception : les feuilles des arbres malades – marronnier par exemple – sont à évacuer ou à brûler (uniquement autorisé dans certaines communes et à certaines heures…)

Vous pouvez aussi en recouvrir l’espace potager cité plus haut pour recréer un humus pour les cultures de l’année d’après.

Avantages: vous arrêtez de transporter ces m3 de feuilles mouillées à des km de la maison et vous participez à reconstruire les sols depuis votre jardin.

Conseil pratique: si les feuilles sont trop légères parce que trop sèches, je vous conseille d’arroser le paillage une fois mis en place, pour qu’il se colmate et et évite de s’envoler.

  

Et voilà!!! Ce n’est qu’un début avant… les poules, la citerne de récupération d’eau, la géothermie etc!!! (dans un article futur probablement…)